Depuis le milieu des années 90, les apiculteurs constatent dans leurs ruches des dysfonctionnements, des mortalités accrues et des disparitions de colonies. La production s’effondre et le maintien et la reconstitution des cheptels constituent la préoccupation majeure de la filière. Si plusieurs hypothèses ont cours pour expliquer ces phénomènes comme les maladies, le changement climatique, la malnutrition des abeilles ou les ondes électromagnétiques, les apiculteurs comme de nombreux scientifiques à travers le monde, ont la certitude que l’abeille est, de manière prépondérante, fragilisée par l’utilisation de pesticides nocifs pour les pollinisateurs et par la perte de biodiversité découlant de l’intensification de l’agriculture.
Or, l’abeille joue un rôle essentiel pour l’agriculture et la biodiversité par son action de pollinisation. Selon une étude de l’INRA de 2008, l’activité pollinisatrice des insectes est déterminante car les insectes pollinisateurs et l’abeille en particulier engendrent 35% de nos ressources alimentaires… le chiffre d’affaire ainsi induit est estimée à 153 milliards d’euros par an dans le monde et en France, à 3 milliards d’euros.
C’est donc aujourd’hui une priorité de protéger l’abeille.
Certaines thématiques sont essentielles pour enfin protéger les abeilles et l’activité apicole. Il s’agit notamment :
- Des pesticides
- Des OGM
- Des orientations agronomiques
- De la protection sanitaire des abeilles
- Et plus généralement, de la place de l’environnement dans la prise de décision publique.
L’abeille dépend de la qualité de son environnement, notamment agricole. Les pouvoirs publics doivent prendre des mesures concrètes et ambitieuses en faveur de modes de productions biologiques ou plus respectueux de l’abeille et de l’environnement. Cette revendication de fond sert de socle à l’ensemble de nos propositions.
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crédits photos : Michel Texier, Maria Gram Jensen, Pollenergie, Felix Gil