Pourquoi ce comité ?

Pour que la voix de l’apiculture française soit entendue : un comité de parlementaires engagés

La pollinisation, les abeilles et l’apiculture française traversent aujourd’hui des crises profondes. Avec la montée des mortalités de colonies, le parasite varroa, l’invasion du frelon asiatique à pattes jaunes, les dérèglements climatiques et l’usage excessif de pesticides, les pollinisateurs sont en danger, tout comme la survie économique de nombreuses exploitations apicoles. Car le miel français est concurrencé par des importations de produits à bas coût et très peu contrôlées par l’Europe et la France.

Et pourtant, derrière ces menaces, de nombreux défis pourraient être atténués — voire résolus — si la volonté politique était plus forte, si les moyens financiers et réglementaires étaient réellement mis à disposition, et si les syndicats apicoles étaient mieux soutenus.

C’est pour porter cette exigence que l’UNAF et des partenaires associatifs, ont constitué ce Comité de soutien des élu.e.s aux abeilles et à l’apiculture, rassemblant députés, sénateurs et eurodéputés de tous bords politiques. L’objectif : faire entendre la voix des apicultrices et apiculteurs dans les assemblées nationales et européennes, auprès des ministères, afin que les décisions publiques correspondent aux urgences du terrain.

Le Comité a déjà joué un rôle déterminant dans plusieurs dossiers clés :

  • Pesticides : intervenir auprès des pouvoirs publics pour l’interdiction ou la limitation des substances les plus toxiques pour les abeilles. Depuis 80 ans, l’UNAF et les scientifiques ont documenté la toxicité de nombreux pesticides pour les pollinisateurs et la perte de biodiversité découlant de l’intensification de l’agriculture.
  • Frelon asiatique et varroa : soutenir la mise en place de plans de lutte dotés de moyens humains et financiers suffisant, et financer les actions locales de piégeage et de destruction des nids.
  • Aides : obtenir des financements, des aides directes, des dispositifs de soutien aux apiculteurs pour renouveler leur matériel et leur cheptel, soigner leurs ruches, assurer la formation.
  • Réglementations européennes : A Bruxelles, nos membres eurodéputés se sont mobilisés sur des textes essentiels — par exemple une directive sur le miel — pour défendre la traçabilité, l’origine et la qualité des produits.

Chiffres qui parlent sur l’importance de l’apiculture française

Voici quelques données qui montrent l’importance de l’apiculture en France :

  • En 2023, 63 415 apiculteurs sont recensés auprès de la DGAL.
  • Le service de pollinisation rendu par les abeilles contribue pour plusieurs milliards d’euros à l’agriculture française. Selon une étude de l’INRAE, l’activité pollinisatrice des insectes est déterminante car les insectes pollinisateurs et l’abeille en particulier engendrent 35% de nos ressources alimentaires… le chiffre d’affaires ainsi induit est estimée à 153 milliards d’euros par an dans le monde et en France, à plus de 3 milliards d’euros. Un service de pollinisation rendu gratuitement par les apiculteurs à l’agriculture française.

Appel à l’engagement au sein du Comité

Face aux enjeux, le rôle des élus est décisif. Nous appelons tous les parlementaires, les élus locaux, les décideurs politiques à s’impliquer activement : soutenir les lois, les budgets et les politiques publiques qui protègent les abeilles et les pollinisateurs.

La nature ne peut pas attendre, et l’apiculture non plus. Ensemble, agissons pour assurer un avenir durable pour nos abeilles et l’apiculture française — et pour notre alimentation.